Ne pleure pas...

Quand j’ai vu mon premier petit « plus » bleu, après un moment de stupéfaction (on m’avait fait un test de grossesse à l’hôpital la semaine précédente pour savoir si je pouvais prendre des antibiotiques) j’ai éprouvé une immense joie, puis j’ai commencé à me préparer.

Nous avons préparé les couches, les vêtements, la chambre, la poussette, les jouets, etc. Je me suis préparée à l’accouchement, j’ai essayé de me préparer pour quand notre petite serait avec nous, mais rien ne pouvait préparer aux émotions de mes enfants. Plus particulièrement à leurs peines. 

Je ne parle pas des pleurs d’un bébé qui a faim ou est fatigué ni de ceux d’un tout-petit à qui on refuse un jouet. Je parle des pleurs de peine d’un enfant, celle pour laquelle on ne peut rien. Celle qu’on voudrait éviter, mais dont on sait qu’on ne doit pas le faire. "Ne pleure pas" c'est ce que je me répète quand un de mes enfants revient avec son coeur en miettes.

Aux dernières vacances de Noël, mon garçon est revenu tout joyeux « Yé congé pour 2 semaines » alors que ma grande est entrée dans la maison en pleurs. Sa professeure depuis le début de l’année les quittait, la professeure régulière revenant de son congé de maternité début janvier. Mes enfants n’ont pas connu de gros deuil encore, leur plus grosse perte ayant été notre vieux chien de 13 ans décédé il y a 2 ans et ils pouvaient comprendre pourquoi il devait partir.

Dire que je me sens désemparée devant la peine de mes enfants revient à dire que l’océan est profond. Jamais je n’aurais pensé ressentir autant de peine et d’impuissance avec eux. Quand ils étaient petits, je me suis efforcée de répondre à leurs besoins du mieux que j’ai pu, séchant généralement leurs larmes. Mais quand la cause est hors de mon contrôle je ressens une telle frustration et une telle peine. Je sais par contre que je ne dois pas aplanir le chemin devant eux, qu’ils devront vivre leurs propres expériences et que c’est ce qui les rendra plus fort.

Néanmoins, quand ils pleurent, j’aimerais pouvoir les prendre dans mes bras en les berçant, comme quand ils étaient bébé et faire partir tous leurs problèmes d’un bisou sur le front et d’une chanson.     

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